LA FAQ DU BOIS ENERGIE 

FAQ

ENVIRONNEMENT
Le bois déchiqueté est produit grâce à un processus simple (coupe, broyage stockage) peu consommateur d'énergie, ni de transport sur de très longues distances, comparativement aux énergies fossiles. De la même manière les déchets de bois issus des scieries permettent la fabrication du granulé de bois avec une mise en œuvre peu polluante et une production locale.
Dans notre région, la forêt s'accroît en volume et son exploitation constitue désormais un enjeu majeur en termes de :
  • Prévention des risques incendies.
  • Gestion durable de la forêt
Les chaudières actuelles sont très performantes et parfois équipées de systèmes de filtration des fumées et de récupération des cendres qui participent au maintien de la bonne qualité de l’air et la fertilisation des sols. Les rejets de la combustion sont principalement de la vapeur d’eau et du gaz carbonique. Ce dernier est ensuite réabsorbé par la croissance de la biomasse. C’est la raison pour laquelle on parle d’un bilan carbone neutre.
La combustion du bois émet le CO2 que l’arbre a capté tout au long de sa croissance. Dans le cadre d’une gestion durable de la forêt, le CO2 émis lors de cette combustion est à nouveau capté par les arbres qui pousseront en remplacement. Lorsque l’arbre devient adulte et ne croît que de façon très limitée, le CO2 n’est plus capté par le végétal mais seulement stocké. Sans combustion, ce CO2 se déstocke de toutes façons lors de la phase de biodégradation de l’arbre en fin de vie.
A titre de comparaison, la combustion du fioul ou du gaz émet 280 à 320gr de CO2/kWh (source ADEME). Sans une gestion durable de la forêt, les émissions de gaz carbonique seraient sensiblement les mêmes. Aussi il est essentiel de stocker ce CO2 dans la construction bois par exemple et d’encourager le renouvellement de la forêt.
La combustion du fioul et du gaz émet irréversiblement du CO2 qui vient se rajouter à la concentration naturelle dans l'atmosphère.
La fumée émise par les chaudières bois est le résultat d’une combustion contrôlée et optimisée. Ce procédé est encadré par une législation stricte sur la qualité de l’air qui impose des niveaux de rendement élevés et des émissions atmosphériques faibles. 
Les fabricants conçoivent des équipements performants et les exploitants s’engagent dans l’utilisation de combustibles de qualité.
La forêt française couvre 30% du territoire métropolitain et place la France au 4ème rang des pays d‘Europe les plus boisés avec 18 millions d’hectares de forêt. Depuis 150 ans, la forêt française vieillit, ne cesse de s’étendre et est largement sous exploitée (seul 60% de l’accroissement naturel est prélevé chaque année). La France fait partie des pays d’Europe les moins utilisateurs de bois.
En Occitanie la forêt couvre 36% du territoire régional et place la région au 2ème rang des régions forestières de France. La production biologique annuelle des forêts de la région est estimée à 9,8 millions de m3/an alors que le volume total prélevé serait de 3,9 millions de m3/an. Le risque de pénurie de bois dans notre région est donc peu probable.
ECONOMIQUE / FINANCIER
Le bois est une des sources d'énergie les moins chères parmi celles disponibles aujourd'hui. L'intérêt économique du bois réside dans la stabilité de son prix dans le temps qui s'explique par les facteurs suivants :
  • Le bois est une des rares matières premières dont le coût n'est pas indexé sur le prix du baril de pétrole. Il n’est pas non plus soumis à la taxation sur la composante carbone.
  • Le bois est issu d'un processus de production simple. Son coût dépend essentiellement de la main d’œuvre, du transport et du machinisme.
Si l'investissement de la chaudière bois est supérieur à celui d'une chaudière classique, le coût moindre du combustible compense ce surcoût tout au long des années de fonctionnement.
Depuis 2014, une taxe carbone (plus exactement la contribution climat énergie) est appliquée à la consommation d’énergies fossiles et vient augmenter le prix du gaz, du charbon, du fioul et des autres produits dérivés du pétrole. Le but est simple : décourager l’utilisation d’énergies fossiles polluantes.

La taxe carbone ne concerne pas l’énergie bois, car le bois est une énergie dite renouvelable et a un bilan carbone neutre.
Le bois fait actuellement partie des combustibles les moins chers du marché. Il s'agit d'une ressource locale issue de forêts gérées durablement et disponible en quantité sur les territoires d'Occitanie, ce qui limite les tensions sur la matière première. Il est déconnecté du marché spéculatif mondial des énergies fossiles, le prix du Bois-énergie rémunère les acteurs locaux de la filière d’approvisionnement et les propriétaires de la matière. L'évolution du prix est ainsi corrélée au coût de la main d’œuvre, du transport et du machinisme. Cela se traduit par une relative stabilité du prix du Bois-énergie et une forte variabilité du prix des énergies fossiles.
La mobilisation des ressources bois, en particulier les gisements forestiers, nécessite l’intervention d’une chaîne d’emplois sur les territoires : bûcherons, débardeurs, déchiqueteurs, forestiers, transporteurs… Il en est de même pour la conception des chaufferies automatiques au bois. Leur construction et leur exploitation font appel à des compétences pluridisciplinaires (gros œuvre, étanchéité, plomberie, électricité, régulation, fumisterie…), avec une technicité requise plus importante que les énergies conventionnelles.
En France le bois est majoritairement valorisé en circuit-court, à la différence du fioul, du gaz ou du nucléaire pour lesquels les matières premières sont extraites dans des zones géographiques éloignées. Le Bois-énergie a donc un impact direct sur la création d’emplois de proximité, non délocalisables. En moyenne l’ADEME estime que la consommation de 3 000 tonnes annuelles de bois correspond à la création de deux emplois durables à temps plein pour :
  • L'entretien du paysage et l’exploitation forestière
  • La collecte des matières premières
  • Le conditionnement (broyage / mélange), le stockage et le transport du combustible jusqu’à la chaufferie
  • L'exploitation des chaufferies
Consommer du bois local dans des chaufferies performantes est donc un réel atout pour l’économie territoriale.
PROJET
L'élaboration d’un projet de chaufferie bois requiert un ensemble de connaissances technico-économiques qui vous seront accessibles auprès de la Mission Bois-énergie de votre territoire et des Espaces Info-Energie.

Si vous êtes un particulier, les Espaces Info-Energie pourront vous conseiller, il s'agit d'un service d’information et de conseils gratuits, neutres et indépendants dédié aux particuliers pour répondre à leurs questions concernant la maîtrise de l’énergie et les énergies renouvelables.

Si vous n'êtes pas un particulier (collectivités, association, entreprises…) les Missions Bois-énergie de votre département vous conseillerons et vous accompagneront gratuitement durant toutes les phases du projet.
Lorsqu'un animateur Bois-énergie décèle l’opportunité de réaliser un projet de chaufferie bois, une étude de faisabilité peut être initiée afin d’affiner le projet. L'étude doit permettre de lever les dernières interrogations du projet comme, notamment :
  • La sélection des bâtiments à raccorder, en cas de réseau de chaleur;
  • Le choix du combustible bois;
  • Le montage juridique.
Elle est obligatoire pour les projets dont la puissance de chaudière est supérieure à 200 kW et doit être réalisée par un bureau d’études certifié RGE (reconnu garant de l’environnement). A défaut de devis d’artisans ou en amont des consultations d’entreprises, les chiffrages d’investissements établis dans le cadre d’une étude de faisabilité sont utilisés pour déposer les dossiers de demandes de financements publics.
Si vous souhaitez réaliser un projet Bois-énergie, vous devez prendre contact avec la mission Bois-énergie de votre territoire, puis demander la réalisation d’une Analyse ou Note d’Opportunité afin d’étudier le potentiel bois des bâtiments de votre projet.

L’Analyse d’Opportunité est une première étape du projet, un outil d’aide à la décision. Dans le cas où le projet mobilise une puissance de plus de 200 kW, le maître d’ouvrage doit faire réaliser une étude de faisabilité par un bureau d’étude thermique spécialisé compétent (RGE ou équivalent) suivant un cahier des charges précis (Cahier des charges de l’Ademe et de la Région).

A l'inverse, si le projet mobilise une puissance infèrieure à 200 kW,  l’Analyse d’Opportunité accompagnée des devis des professionnels pour la réalisation de la chaufferie peuvent être suffisants pour réaliser une demande de subventions auprès des partenaires financeurs et réaliser le projet Bois-énergie.

Les Missions Bois-énergie sont là pour vous guider lors de chaque étape : contactez-les !
Les critères d’éligibilité aux subventions sont variables suivant les demandeurs.

Les particuliers qui souhaitent bénéficier d’une installation Bois-énergie pour assurer le chauffage et/ou la production de l’ECS de leur habitation pourront se rapprocher de l’Espace Info Energie de leur département qui leur apportera une réponse précise en fonction de leur projet.

Concernant les entreprises, les associations et les collectivités, les critères d’éligibilité aux subventions sont variables suivant la spécificité du projet envisagé. Nous leur conseillons de s’orienter vers la Mission Bois-énergie de leur département afin de bénéficier d’une réponse gratuite adaptée à leur projet.
FONCTIONNEMENT CHAUFFERIE BOIS
La gestion d'une chaufferie bois n'est pas plus complexe qu'une gestion de chaufferie classique. Certains paramètres sont toutefois essentiels à son bon fonctionnement : une bonne régulation des besoins en énergie, un opérateur formé à l'électro-mécanique et surtout une bonne qualité de combustible. Si ces éléments sont réunis, la chaufferie au bois donnera entière satisfaction sans difficultés.
Pour stocker le combustible, un silo de stockage est nécessaire. Il en existe plusieurs types suivant le combustible qui est choisi et les particularités du site du projet.

La taille du silo dépend de plusieurs paramètres, c’est pourquoi sa configuration varie d’un projet à un autre. La dimension du silo sera adaptée en fonction de l’autonomie souhaitée par le maître d’ouvrage. Un silo peut être intégré directement dans le bâti existant, lorsqu’un local peut être utilisé à cette fin, ou peut être enterré et carrossable, semi-enterré ou encore hors sol en extérieur.

Les Missions Bois-énergie de votre département pourront vous conseiller dans la configuration de votre installation : contactez-les !
Le recours à l’énergie d’appoint/secours n’est pas systématique lors de la mise en place d’une chaufferie automatique au bois. En fonction du profil énergétique des bâtiments et du niveau de sécurité requis pour assurer en toutes circonstances la production de chaleur, il peut être nécessaire ou non d’y faire appel.

Pour la plupart des bâtiments, la puissance maximale appelée ne sera atteinte que le jour le plus froid. Une chaudière bois qui serait en capacité d’assurer la totalité des besoins lors de ces pointes hivernales présenterait ensuite des surdimensionnements importants, engendrant des dysfonctionnements lorsque les températures se radoucissent et que le chauffage doit pour autant se poursuivre.
C’est pourquoi les chaudières bois sont généralement dimensionnées à environ 50% de la puissance maximale appelée, ce qui permet de couvrir en moyenne 80% des besoins en énergie.

Le complément est assuré par la ou les chaudières d’appoint (généralement au gaz ou au fioul), qui vont également pouvoir assurer une fonction de secours en cas de panne ou maintenance de la chaudière bois. Ce dimensionnement permet également d’optimiser les coûts d’investissement et de maintenance et d’obtenir une complémentarité intéressante entre le bois (inertie, combustible bon marché) et le gaz ou le fioul (réactivité).

L'appoint/secours est généralement incontournable pour les EHPAD, les hôpitaux, les établissements scolaires… Mais il existe de nombreux cas particuliers :
  • Un processus industriel indépendant de la saisonnalité : le bois peut être dans ce cas en capacité d’assurer la puissance maximale, le gaz ou le fioul n’assurant que le secours (sans appoint).
  • Des bâtiments présentant une faible puissance appelée et dont le secours n’est pas impératif : dimensionnement 100% bois possible dans ce cas (sans appoint ni secours), souvent avec des chaudières à granulés.
Le traitement ou la valorisation des cendres de bois est placé sous la responsabilité de leur producteur. Les conditions d’épandage sont donc également à sa charge.

Une règlementation spécifique encadre cette pratique afin que les terres agricoles ne se substituent pas aux décharges. Aussi, l’intérêt agronomique des cendres doit être réel. Pour démontrer cela, plusieurs démarches sont indispensables : analyses des cendres, analyses des sols des parcelles considérées, élaboration d’un plan d’épandage, bilan et suivi de fertilisation des sols.

Les chambres d’agriculture ou la mission Bois-énergie de votre département peuvent vous accompagner dans ces démarches. L’épandage des cendres de bois est notamment très recherché en agriculture biologique.
Oui, faire du froid avec du bois est tout à fait possible !

Le procédé de fabrication de froid par machine à absorption existe depuis longtemps. Cela se retrouve par exemple dans les réfrégirateurs fonctionnant au gaz. Le principe est complexe mais son utilisation, très simple : il demande seulement une source de chaleur supérieure à 80°C. 

Certaines installations de ce type existent déjà dans notre région. A Saint-Gaudens, un syndicat utilise les déchets bois de la collectivité pour faire fonctionner la chaufferie au bois été comme hiver. Elle chauffe les bureaux et les ateliers l'hiver et fournit la chaleur nécessaire au groupe à absorption qui lui permet le rafraîchissement de ces locaux l'été. A Montpellier, la centrale de trigénération produit simultanément, à partir du bois régional, du chaud, du froid et de l'électricité.

Ce type d'installation est très intéressante dans nos régions où nos besoins de climatisation peuvent être importants. Cette solution permet une meilleure rentabilité dans l'utilisation d 'une chaufferie Bois-énergie puisqu'elle est fonctionnelle toute l'année. Faire du froid avec du bois est une piste d'avenir pour tous vos projets !

Pour plus d'informations, n'hésitez pas à contacter la mission Bois-énergie de votre département !
COMBUSTIBLE ET APPROVISIONNEMENT
Le choix se fait en fonction de plusieurs critères, tels que la puissance de la chaudière, les possibilités de stockage du combustible ou encore l’accès pour les livraisons de combustible. Chacun a ses avantages et ses inconvénients.

Le granulé sera davantage adapté dans le cas où :
  • Vous avez un volume de stockage réduit
  • Vous avez une faible consommation d'énergie
  • Vous avez un local chaufferie de petite taille
La plaquette forestière sera plus adaptée si :
  • Vous disposez de l'espace nécessaire à l'implantation d'un silo à plaquettes
  • Vous avez une installation avec une puissance supérieure à 100 kW
  • Vous souhaitez utiliser un combustible bon marché
  • Vous souhaitez utiliser une ressource forestière locale
Le choix du combustible dépend de nombreux éléments, les missions Bois-énergie sont là pour vous conseiller dans vos choix, contactez-les !
Le choix de l’approvisionnement, lors de l’achat, mérite une attention particulière et va conditionner la bonne marche de la chaudière en améliorant son rendement tout en limitant les émissions polluantes. Grâce aux certifications FSC ou PEFC, certains producteurs garantissent la nature et la provenance des combustibles (granulés ou plaquettes) issus de forêts gérées durablement.

Pour les granulés, il existe des certifications (NF Granulés, DINplus, ENplus …) qui garantissent le respect des critères de fabrication suivant la norme européenne EN ISO 17225-2.

Concernant les plaquettes forestières, la démarche QBÉO, Qualité Bois Énergie Occitanie, créée à la demande des professionnels après un long travail de concertation avec le réseau régional des missions d’animation Bois-énergie, l’ADEME, la Région Occitanie et l’interprofession FIBOIS Occitanie, définie le cahier des charges de l’engagement volontaire des fournisseurs pour une gestion et un combustible de qualité.

En fonctionnement, les missions Bois-énergie peuvent vous proposer des contrôles ponctuels lors de livraisons, sur les plateformes ou communiquer des méthodes d’autocontrôles pour mesurer certaines caractéristiques du combustible (taux d’humidité, granulométrie …) et vérifier sa régularité ainsi que sa conformité.

N’hésitez pas à vous rapprocher des missions Bois- énergie pour vous amener plus de précisions quant aux certifications, normes, labels et démarches de qualités.
Sur chaque département, il existe un maillage d’approvisionneurs granulés ou plaquettes bois. Ils sont soumis à des certifications telles que PEFC, FCBA ou encore des démarches qualité QBEO. Ils sont aussi professionnalisés par leur lien avec les missions Bois Energie qui leur transmettent les dernières informations sur les règlementations, les échanges d’expériences sur leur département ou à travers le réseau.

Chaque approvisionneur :
  • Produit des types de combustibles spécifiques (granulés, plaquette bois, produits connexes, différentes granulométries, taux d’humidité).
  • A ses modes de livraison (bennage, camion a fond racleur, camion souffleur).
  • A ses propres tarifs, souvent en fonction de la distance qui les séparent de la chaufferie à livrer et de la source de leur production.
Si vous souhaitez avoir les contacts des approvisionneurs sur votre département ou sur les départements voisins, vous pouvez les trouver dans la rubrique dédiée du site, ou bien contacter la mission Bois-Energie de votre département.
Le granulé de bois, ou sous son appellation anglaise « pellet » » est un combustible produit à partir de connexes ou sous-produits issus de l’industrie de transformation du bois, telles les scieries, ou les menuiseries principalement. Ces sous-produits sont généralement des sciures, copeaux ou chutes de bois de feuillus et résineux.

Dans un premier temps, ces produits résiduels, plus ou moins humides, sont séchés pour atteindre un taux d’humidité compris entre 10 et 12 % de la masse. Ils sont ensuite broyés afin d’obtenir une granulométrie homogène comprise entre 3 et 5 mm. Une fois sous forme de « farine de bois », cet ensemble est mélangé puis comprimé à très haute pression à travers les trous d’une matrice (presse) pour en sortir compacté sous forme de petits cylindres. Cette transformation est réalisée sans aucun additif, seule la lignine, composant naturel du bois, sert de liant naturel pour rigidifier et maintenir les cylindres produits. Découpés à la longueur souhaitée (10 à 30mm), les granulés sont dépoussiérés avant d’être conditionnés en sac ou en silo.

Les Missions Bois-énergie recommandent d’exiger de son fournisseur un granulé de bois dont la qualité est certifiée, car il contribue à la performance des poêles et des chaudières en favorisant un meilleur rendement, moins d’entretien et moins de pollution atmosphérique.
MENTIONS LEGALES
ESPACE PRIVE
LEXIQUE
GRAPHISME AGENCE SWEEP
REALISATION VDS